Réforme retraites 2023 : les femmes toujours grandes perdantes !

Communiqué de presse – Les effronté·es
19 janvier 2023

Réforme retraites 2023 : c’est reparti comme en 19 ?
La stratégie change, les femmes restent les grandes perdantes

Ainsi que les LGBTQI+, les racisé·es, les pauvres…

Celles qu’Edouard Philippe avait qualifiées de “Grandes gagnantes” du précédent projet de réforme se demandent encore quel est ce jeu où l’on ne peut que perdre, et au surplus doit-on supporter l’hypocrisie du vainqueur, qui a le culot de prétendre que les perdant-es y trouvent en fait leur compte.

Ce jeu où les dés sont pipés mais dans lequel les deux compères, capitalisme et patriarcat, s’entendent comme larrons en foire.

Grandes gagnantes, en effet, celles dont les carrières souvent hachées, les privant d’une retraite à taux plein, les obligent déjà à partir après l’âge légal (62 ans avant réforme), souvent à 67 ans (âge d’annulation de la décote – ce qui ne signifie pas une retraite à taux plein, car la proratisation s’applique alors pour celles qui n’ont pas tous leurs trimestres), celles qui représentent 78% des travailleurs-euses pauvres, deux tiers des smicard-es, qui occupent 80% des CDD et des temps partiels. Celles dont l’écart structurel de salaire est inférieur de 25% à celui des hommes, et dont les pensions de droits directs sont de 42% moindres que celles des hommes.

Nous rappelons que les femmes réussissent mieux leur scolarité, y compris dans le supérieur. Ces inégalités structurelles sont le fruit d’un système patriarcal (pour en lire davantage, contactez-nous par mail).

Grandes gagnantes du système elles sont, grandes gagnantes de la réforme des retraites, elles seront, si toutefois l’on considère que gagner, c’est souffrir plus, c’est s’user plus, c’est rester sa vie durant dominées par le patriarcat capitaliste.

Comment seraient-elles gagnantes de cette réforme, puisque le nombre d’annuités exigées pour une retraite à taux plein, glissera petit à petit de 42 à 43 ans, la rendant plus inaccessible encore pour les femmes ?

Allongement de l’âge légal de départ en retraite, de 62 à 64 ans

L’argument de La Première Ministre Elisabeth Borne – et bien que l’approche du nivellement par le bas soit un sport répandu à droite, a tout de même de quoi laisser pantois·es : cette mesure serait “favorable” pour les femmes, qui, aujourd’hui déjà, sont deux fois plus que les hommes à être amenées à attendre 67 ans (âge d’annulation de la décote) pour partir en retraite. Après la réforme, les femmes continueront à être les plus nombreuses à partir à 67 ans.

Vous vous demandez ce qu’il pourrait bien y avoir de favorable à cela ? Le raisonnement de Mme Borde est que l’écart d’âge des départs en retraite entre femmes et hommes (qui est en effet l’expression ou plutôt la conséquence d’une inégalité) va baisser de 5 à 3 ans, l’âge légal étant petit à petit repoussé de 62 à 64 ans d’ici 2030 (à raison de 3 mois en plus par année de naissance).

Mme Borne pense-t-elle que les femmes cherchent la vengeance, et la détérioration des conditions de départ en retraite des hommes (ainsi que des leurs) ?

Pense-t-elle que la lutte pour la Justice sociale et contre les inégalités se résout en aggravant la situation des “moins” mal lotis ?

Les effronté·es sont disponibles pour éclairer Mme Borne ou tout autre de ses collègues du gouvernement sur la manière de régler les inégalités, par le haut et non par cette “ loi du pire ” pour tou·tes.

Les personnes LBGTQI+ et racisées ne sont pas en reste !

Discriminations à l’embauche, inégalités salariales, harcèlement moral poussant lea salarié·e à la démission, ou encore licenciement abusif.

Les personnes racisées connaissent les mêmes discriminations à l’emploi et connaissent, comme les femmes, les personnes LBGTQI+ et notamment les femmes trans, et subissent donc également des carrières hachées, et donc des pensions réduites.

En outre, celleux des jeunes LGBTQI+ qui sont chassé·es de chez leurs parents commencent plus souvent leur vie d’adulte dans la précarité, ont un choix de carrière bien plus restreint, doivent parfois commencer à travailler très tôt. Or les jeunes qui de manière générale comment à cotiser très tôt, subissent également l’impact de la réforme : en effet, avant la réforme, toute personne ayant une carrière complète et ayant cotisé au moins cinq trimestres entre ses 18 et ses 20 ans, avait le droit de partir à 60 ans (et non 62).

Si la réforme passait, ces derniè·res (jeunes ayant commencé à cotiser à 18 ans) ne pourraient plus partir qu’à 62 ans !

Ce communiqué ne fait bien sûr pas le tour complet de toute cette scandaleuse réforme.

Nous serons à la manifestation aujourd’hui et disponibles pour répondre à la presse à partir de 14H contre la réforme des retraites, qui va, encore et toujours, précariser davantage les plus pauvres, les plus touché·es par les réformes libérales : les femmes, les personnes LGBTQI+, les personnes racisées, les classes populaires, les personnes en situation de handicap…

Contact presse :
Claire Charlès : 07 60 36 38 29

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