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NOS REVENDICATIONS

(sous forme de visuels sur facebook !)

Égalité professionnelle

15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour si on compare leurs salaires à ceux des hommes, sur la base d’une journée standard (9h – 12h30 / 13h30 – 17h).

Tous temps de travail confondus, les femmes gagnent 26 % de moins que les hommes. Elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés. 17 % seulement des métiers sont mixtes. Elles touchent moins de primes et d’heures supplémentaires. 70 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des femmes. Dans la Fonction publique, les écarts de salaires s’élèvent tout de même à 19,2 %. Dans le monde, 60 % des travailleurs pauvres sont des femmes. La France se classe 129e sur 144 pays sur l’égalité salariale.

Les entreprises ou administrations sont nombreuses à ne pas appliquer la loi. En France, il est obligatoire d’avoir un accord d’entreprise ou un plan d’action en matière d’égalité professionnelle. 59 % des entreprises de plus de 50 salarié-es n’en ont pas. Seules 0,1 % ont été sanctionnées (source : Direction Générale du Travail, 2016).

30 % des femmes actives sont à temps partiel. 82 % des salarié-es à temps partiel sont des femmes. 28,4 % des femmes sans enfant sont à temps partiel (9,2 % pour les hommes), et 42,8 % le sont dès lors qu’elles ont 3 enfants (source : Insee, enquête emploi 2014).

Les femmes sont plus nombreuses à être en CDD avec des horaires irréguliers, décalés ou éclatés, sur des lieux différents, sans rémunération des temps de trajet.

Selon l’INSEE, les femmes salariées consacrent en moyenne 3h30 par jour aux tâches ménagères (ménage, cuisine, linge, courses, soins aux enfants…) contre 2 heures pour les hommes (principalement bricolage). 69 % des tâches ménagères sont réalisées par les femmes (enquête INSEE Emplois du temps 2009-2010). Entre 1999 et 2010, le temps consacré au travail domestique a baissé de 22 mn pour les femmes et augmenté d’une minute pour les hommes. Elles passent deux fois plus de temps à s’occuper du ménage et du soin aux enfants. 60 % des travailleuses dans le monde n’ont pas droit au congé maternité.

La pension moyenne de retraite de droit direct des femmes est inférieure de 40 % à celle des hommes. Si l’on tient compte des pensions de réversion et de la majoration pour enfants, elle est inférieure de 25,2 % à cause des inégalités (salaires, carrières interrompues pour congés parentaux, temps partiels, emplois précaires). Les femmes sont les premières pénalisées par l’allongement de la durée de cotisation et le report de l’âge légal de départ en retraite (Sources : chiffres clés 2016 – ministère des familles, de l’enfance et des droits des femmes).

Nos exigences :

  • Des sanctions pour toutes les entreprises et administrations dans lesquels il y a un écart salarial entre femmes et hommes ;
  • Des moyens et des prérogatives de l’inspection du travail (DIRECCTE) pour garantir une application effective des sanctions ;
  • La revalorisation des métiers très féminisés, car les femmes sont concentrées dans 12 des 86 familles de métiers, les plus dévalorisés socialement et financièrement (caissières, vendeuses, femmes de ménage, femmes de chambre…). Ex: Une sage-femme est payée 17 % de moins qu’un ingénieur hospitalier, pour un recrutement également à bac+5, avec un niveau équivalent de responsabilité et de charges physiques et nerveuses. Les titulaires de BTS du secteur tertiaire sont beaucoup moins bien payé-es que les BTS industriels ;
  • Améliorer les conditions de travail et reconnaître la pénibilité. Une caissière peut porter chaque jour plusieurs tonnes de produits, mais ne bénéficie ni d’aménagement du poste de travail ni de reconnaissance de la pénibilité. De même, les  aides-soignantes, infirmières ou aides à domicile portent chaque jour des dizaines de patient-es. Les ATSEM  (Agentes Territoriales Spécialisés des Écoles Maternelles) travaillent toute la journée dans le bruit ;
  • Un plan de rattrapage des écarts de rémunération entre femmes et hommes sur la base de données sexuées (par catégorie professionnelle, qualification, compétences exercées, niveau…), avec des mesures immédiates d’augmentation supprimant les écarts qui ne s’expliquent pas, dans chaque entreprise où l’on note des écarts cumulés sur les carrières ;
  • Rétablir la retraite à 60 ans avec une pension au moins équivalente au SMIC pour une carrière complète et des départs anticipés pour tous les métiers pénibles ;
  • Revaloriser les minimum vieillesse (56% des femmes) ;
  • Garantir des droits à la retraite à temps plein pour les salarié-es à temps partiel ;
  • Les périodes pour maternité, accident de travail et maladie professionnelle doivent être considérées comme périodes travaillées ;
  • Renforcer les droits familiaux et les pensions de réversion tant que subsisteront les inégalités entre les femmes et les hommes ;
  • Renforcer les normes internationales du Travail (OIT) et rétablir la hiérarchie des normes de façon à ce que les accords de branches et d’entreprises ne puissent qu’être plus favorables que la loi : abroger la loi Travail ;
  • Mise en place d’un registre des candidatures qui recense les CV reçus et les recrutements effectués, en précisant les sexe, noms, prénoms, lieu de résidence, date et lieu de naissance des candidat-es, pour lutter contre les discriminations à l’embauche ;
  • Instaurer une notification des droits remise lors de chaque entretien d’embauche et rappelant les questions qui ne doivent pas être posées (ex: comptez-vous avoir des enfants ?) et les coordonnées des instances recours en cas de non respect (délégué-e du personnel, défenseur des droits…) ;
  • Comme les recours judiciaires sont compliqués, longs et exposent les salarié-es à des représailles, mettre en place une action de groupe qui permet aux syndicats et aux associations d’aller en justice au nom d’un groupe de personnes discriminées pour obtenir une réparation intégrale du préjudice et la cessation de la discrimination ;
  • Ajout obligatoire, dans les bilans sociaux des entreprises et administrations, d’un indicateur permettant de mesurer les discriminations (sexistes, racistes, syndicales…) sur les carrières ;
  • La fin des temps partiels de moins de 24h/semaine ;
  • L’égale rémunération des heures complémentaires des salarié-es à temps partiels avec les heures supplémentaires des temps pleins, avec 25 à 50 % de majoration garantis par la loi ;
  • Des droits sociaux (retraites, chômage, maladie) équivalents à ceux des temps pleins ;
  • Obligation pour l’employeur de prévenir la/le salarié-e au moins 7 jours à l’avance en cas de changement de planning (et non 3, depuis la loi Travail) ;
  • Intégration du temps de trajet entre 2 lieux de travail et des coupures horaires de plus de 2h dans le temps de travail ;
  • Limitation stricte du travail le soir, de nuit et le Week-End : l’impact du travail de nuit sur la santé est démontré ! Il augmente de 30 % le risque de cancers du sein pour les femmes* Source : INSERM, 2012, http://www.inserm.fr/espace-journalistes/le-travail-de-nuit-un-risque-pour-les-femmes ;
  • Le travail le soir, de nuit ou le WE doit être strictement limité aux cas d’intérêt général (santé, transports, énergie…) ou lorsque la production industrielle ne peut être arrêtée. Il doit être compensé par du repos supplémentaire, une contrepartie salariale et un départ anticipé en retraite ;
  • L’État doit titulariser les 900 000 précaires de la Fonction publique ;
  • Les contrats courts et temps-partiels doivent être taxés pour inciter au recrutement en CDI temps pleins, et les exonérations de cotisations sociales qui leurs sont accordées par l’Etat doivent être supprimées ;
  • Réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire ;
  • Allongement du congé maternité qui n’est que de 16 semaines en France alors que l’Organisation Internationale du Travail préconise 18 semaines, avec maintien intégral du salaire ;
  • Allongement de la protection contre le licenciement à 6 mois après la naissance ;
  • Obligation d’aménager ou de modifier le poste de travail dès l’annonce de la grossesse et dès lors que les conditions de travail (port de charges, postures, horaires…) peuvent menacer la santé de la mère et/ou de l’enfant ;
  • Allègement du temps de travail d’au moins une heure par jour à partir du 3e mois de grossesse ;
  • Droit pour tous les parents d’enfants de moins de 6 ans à un temps partiel de 80 %, payé 100 % du salaire ;
  • Allongement du congé paternité à 1 mois avec maintien intégral du salaire ;
  • Augmentation de la rémunération du congé parental et validation gratuite pour la retraite ;
  • Sanctions dissuasives pour les entreprises qui licencient ou placardisent des femmes du fait de leur maternité.
  • Service public de prise en charge de l’enfance et de la perte d’autonomie, en créant des emplois stables et qualifiés. Les 376 000 assistantes maternelles qui n’ont pas de salaire minimum, de temps de travail maximum ou de majoration des heures supplémentaires pourront enfin avoir de bonnes conditions de travail et de rémunération.
  • Mixité des filières de formation et des métiers : les filles sont souvent cantonnées aux formations tertiaires (employées administrative, soin à la personne) ou aux lettres et aux sciences humaines, quand les garçons sont orientés dans les filières industrielles et scientifiques.

Violences

Tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex. On compte en France 170 viols ou tentatives de viol par jour (Enquête Virage 2016, INED). 10 viols ou tentatives de viol se produisent chaque jour sur un lieu de travail. 52% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au cours de leur vie. 20% des femmes actives sont victimes de harcèlement sexuel au travail. 82% des employeurs n’ont pas mis en place de plan de prévention.

En moyenne, 223 000 femmes sont victimes de violences au sein du couple par an, selon l’INSEE. 580 000 femmes subissent chaque année au moins une agression sexuelle. 93 000 sont victimes de viol ou d’une tentative de viol (chiffres de l’Observatoire national des violences faites aux femmes).

En 2017 selon la MIPROF, 219 000 femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint et 94 000 femmes majeures ont été victimes de viols et/ou de tentatives de viol ?

Des blagues aux remarques sexistes, des publicités machistes au harcèlement de rue, du harcèlement sexuel sur le lieu de travail aux violences conjugales, de la sphère publique à la sphère privée, les violences faites aux femmes font système.

Nos exigences :

  • De grandes campagnes nationales de sensibilisation contre le sexisme et les violences (télévision, radio, affichages publics, internet) à l’initiative de l’État
  • Un milliard d’euros pour pérenniser les moyens des associations et recruter des « référent·es violences » pour des permanences en gendarmerie / commissariat et dans les services des étrangers des préfectures, des magistrat·es, des inspecteurs·trices du travail, des personnels de santé, médecins du travail et infirmier·es scolaires, etc.
  • Renforcer les moyens de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, de la FNSF et des CIDFF
  • Augmenter les accueils de jour, les lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation (LEAO) et les centres d’hébergement spécialisés
  • Rendre obligatoire l’installation d’une commission départementale en matière de violences faites aux femmes pilotée par le Préfet
  • Des programmes de sensibilisation et d’éducation contre le sexisme à l’école, de la maternelle au supérieur
  • Une loi contre le sexisme punissant entre autres la publicité et les affichages publics sexistes
  • Faire de la prévention des violences sexistes et sexuelles un sujet obligatoire de négociation dans les entreprises
  • Sanctionner les employeurs qui ne disposent pas de plan de prévention et de procédure sécurisée pour les victimes et les témoins
  • Des formations annuelles obligatoires de tou·tes les salarié·es sur leur temps et lieu de travail, des professionnel·les (magistrat·es, personnels sociaux, de santé, d’éducation, policier·es, RH et managers, inspecteurs et inspectrices du travail) et des représentant·es du personnel
  • Des centres d’hébergement spécifiques sécurisés pour les femmes et leurs enfants avec du personnel spécialisé et pluriprofessionnel
  • Des centres d’accueil, d’aide et de soins spécifiques pour les femmes victimes de viols ou d’agressions sexuelles
  • Le remboursement à 100% de tous les soins (médecin, psychologue, psychothérapeute)
  • Sanctionner plus durement les employeurs qui licencient des victimes de harcèlement, violences et discriminations (avec les ordonnances Macron, le plancher minimum de condamnation aux prudhommes est passé de 12 à 6 mois !)
  • Le maintien des CHSCT, avec des référent·es formé·es et indépendant·es pour accompagner les victimes et alerter les employeurs
  • Le développement du « téléphone grave danger » et des ordonnances de protection
  • Un titre de séjour aux victimes de violences familiales bénéficiaires d’une ordonnance de protection
  • L’interdiction de toute médiation pénale et familiale en cas de violences conjugales
  • L’interdiction de la résidence alternée en cas de séparation s’il y a des violences intra-familiales
  • L’interdiction de correctionnaliser le viol
  • La reconnaissance du féminicide
  • L’inéligibilité des élus politiques condamnés
  • Le respect de tous les engagements de la France dictés par la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe
  • Améliorer l’accès à l’information et au droit en les centralisant dans un document unique (lois, règlements, jurisprudence, lignes directrices ou protocoles nationaux… etc). Combien de femmes sont informées du fait que la règle doit être celle de l’éviction du conjoint violent du domicile ? Dans la réalité, c’est la victime qui est la plupart du temps contrainte de fuir le domicile

Disposer de son corps

L’accès à la contraception et à l’avortement n’est toujours pas garanti dans tous les territoires du fait des restructurations hospitalières qui ont entrainé la fermeture de nombreuses maternités et centres IVG.

Nos exigences :

  • Accès libre et remboursé à la contraception et à l’IVG sur tout le territoire
  • Suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG, car le code de la santé publique donne déjà le droit aux médecins de refuser de pratiquer des actes contraires à leurs principes ;
  • Procréation Médicalement Assistée pour toutes les femmes, hétérosexuelles, bisexuelles ou lesbiennes, en couple ou célibataires, mariées ou non ;
  • Accès au changement d’état civil (CEC) libre et gratuit, sans conditions médicales ni judiciaires pour les personnes trans. Le CEC est soumis aujourd’hui à l’arbitraire des juges, selon des critères flous qui contreviennent au principe d’autodétermination ;
  • Autodétermination des personnes intersexes qui subissent dès le plus jeune âge des interventions mutilantes et/ou des traitements hormonaux censées transformer leurs corps jugés « anormaux ». Interventions le plus souvent irréversibles et pouvant entrainer la stérilité. Le Comité contre la torture de l’ONU, dans ses « Observations concernant le septième rapport périodique sur la France », a recommandé à la France de « prendre des mesures législatives, administratives ou autres nécessaires pour garantir le respect de l’intégrité physique des personnes intersexuées » ;

Femmes migrantes

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à migrer, seules ou dans le cadre du regroupement familial. Mais le titre de séjour qui leur est délivré ne vaut que pour un an, renouvelable avec preuve de vie commune, que le mari soit français ou pas. Les femmes migrantes sont ainsi dépendantes de leurs maris et ne peuvent les quitter. Sinonn pendant la durée de la procédure, au moins deux ans, elles se retrouvent sans papiers.

Les sans papiers travaillent sans être déclarées, le plus souvent dans l’aide à la personne, le nettoyage, la restauration, la coiffure, dans des conditions précaires et surexploitées. Les différents textes gouvernementaux exigent des fiches de paie et des justificatifs de présence sur le territoire français, que chaque préfecture détermine de façon arbitraire.

Nos exigences :

  • Un statut autonome pour les femmes migrantes ;
  • La régularisation de toutes les travailleuses sans papiers avec un titre de séjour stable assorti d’une autorisation de travailler ;
  • Droit d’asile pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles  ou menacées de l’être (prostitution, mutilation, violences, lesbophobie…)
  • Statut de réfugié-es pour les femmes qui subissent des oppressions spécifiques, mais qui ne sont souvent pas reconnues comme des motifs d’asile valable car relevant de la sphère privée. De plus, quand elles obtiennent un titre d’asile à cause de ces violences, il s’agit le plus souvent de “protection subsidiaire” et non d’un statut de réfugiée. Or ce dernier permet d’obtenir un titre de séjour de 10 ans renouvelable, et la protection subsidiaire une carte “vie privée et familiale” à renouveler tous les ans et qui peut être refusée.

 

SLOGANS

  • Quand les femmes s’aiment, les hommes ne récoltent plus – MLF
  • La femme est au-dessus du niveau de la mère – MLF
  • Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette – MLF
  • Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours – Benoîte Groult
  • La femme est la prolétaire du prolétaire – Flora Tristan
  • L’éternel féminin, c’est l’homologue de l’âme noire et du caractère juif – Simone de Beauvoir

DATES

1790 > 2000

1790

  • Les femmes ont le même droit à l’héritage que les enfants masculins.

1804

  • Code Napoléonien : Incapacité juridique des femmes mariées. Considérées comme mineures, elles sont entièrement sous la tutelle de leurs parents puis de leurs époux ; restrictions sévères au droit de divorcer.

1816

  • Suppression totale du divorce.

1850

  • La loi Falloux oblige les communes de plus de 800 habitant·es à ouvrir une école primaire pour les filles.

1863

  • Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique, crée les cours secondaires pour jeunes filles, jusque-là interdits.

1874

  • Les femmes ne peuvent travailler dans les mines ni travailler le dimanche.

Naissance de Madeleine Pelletier.

1880

  • La loi Camille Sée organise l’enseignement secondaire féminin (différent de celui des garçons).
Hubertine Auclert entame une grève de l’impôt car faute de représentation légale, les femmes ne devraient pas être imposables.

1881

  • Loi autorisant les femmes à ouvrir un livret de Caisse d’épargne sans l’autorisation de l’époux.
Le 13 février 1881, Hubertine Auclert lance le journal La Citoyenne.

1882

  • Lois Jules Ferry : école primaire obligatoire et gratuite pour les filles comme pour les garçons.

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1884

  • Loi autorisant le divorce aux mêmes conditions qu’en 1804.

1892

  • Loi limitant la journée de travail à 11 heures pour les femmes. Il est interdit de les faire travailler la nuit (loi mal appliquée).
1896 : Marguerite Durand participe au Congrès féministe international à Paris.
 1903
  •  Marie Curie reçoit le Prix Nobel de physique

1907

  • Les femmes mariées qui travaillent ont le droit de disposer de leur salaire (mais pas de gérer leurs autres biens).
Marguerite Durand organise un congrès du travail féminin.

1908

  • Le divorce est autorisé à la demande des deux époux, après 3 ans de séparation de corps.
Naissance de Simone de Beauvoir.

1909

  • Congé de maternité de 8 semaines, sans traitement.

1915

  • Les femmes disposent de l’autorité « paternelle » en l’absence des maris, pour la durée de la guerre.

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1920

  • Loi faisant de la contraception et de l’avortement un délit pénal.
  • Les institutrices obtiennent l’égalité de rémunération avec les hommes.

1924

  • L’enseignement secondaire est le même pour les filles que pour les garçons.

1928

  • Loi instituant le congé de maternité.
Naissance de Michelle Perrot.

1932

  • Création des Allocations Familiales.
1935 : naissance de Monique Wittig

1938

  • Loi reconnaissant aux femmes une « capacité juridique » restreinte : droit d’ester en justice, de témoigner, etc.

1941

  • Le divorce est interdit pendant les trois première années suivant le mariage; ensuite aussi, sauf en cas de sévices graves et répétés.
Naissance de Christine Delphy.

1942

  • L’avortement est considéré comme un crime contre l’État, passible de la peine de mort.

1944

  • Une ordonnance d’Alger accorde aux femmes le droit de vote et le droit d’éligibilité. Les femmes sont admises dans les jurys d’assises.

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1945

  • Rétablissement du divorce aux conditions de 1908.
  • Loi instituant le congé de maternité obligatoire et indemnisé à 50%.

1946

  • Le préambule de la Constitution pose le principe de l’égalité des droits entre hommes et femmes.

1965

  • Les femmes peuvent gérer leurs biens, ouvrir un compte en banque, exercer une profession sans l’autorisation de leur mari.

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1965

  • L’enseignement technique est ouvert aux filles.

1967

  • Loi Neuwirth autorisant la contraception, remboursée en 1974. Anne Zelensky préside l’association mixte « Féminin, masculin, avenir » avec une grande réunion à la Sorbonne occupée en mai 1968.

1970

  • Les mères deviennent les égales des pères en matière d’autorité parentale.
  • Printemps 1970 : premier meeting du futur MLF à l’université de Vincennes 26 août 1970 : Une dizaine de féministes déposent sous l’arc de triomphe à paris une gerbe à la femme du soldat inconnu.

1971

1972

1973

  • Loi rendant obligatoire l’égalité salariale pour un même travail.
  • Avril 1971 : Manifeste des 343 femmes affirmant avoir avorté, rédigé par Simone de Beauvoir.

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  • Mai 1971 : premier des six numéros du journal « Le torchon brûle ».
  • 1972 : Procès de Bobigny.
  • Printemps 1973 : Création du MLAC, mouvement de gauche autogestionnaire qui va organiser des avortements clandestins.
  • 3 février 1973 : 331 médecins rendent public un manifeste pour le droit à l’avortement.
1971 : création des « Gouines rouges », mouvement radical féministe lesbien.

1974

  • Loi Veil autorisant l’IVG, sous certaines conditions, votée le 18 janvier 1975.

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  • Création d’un premier secrétariat d’état à la condition féminine.
Françoise Giroud est nommée secrétaire d’État chargée de la Condition féminine.

1975

  • Libéralisation du divorce.
  • Interdiction de rédiger une offre d’emploi réservée à un sexe, de refuser une embauche ou de licencier en fonction du sexe.
  • Une directive européenne introduit la notion d’égalité de traitement qui vise à passer d’une égalité formelle à une égalité réelle. Les Etats doivent prendre des mesures afin de supprimer toutes les dispositions discriminatoires envers les femmes.
« La femme n’a de sens que dans les systèmes de pensée et les systèmes économiques hétérosexuels. Les lesbiennes ne sont pas des femmes » (Monique Wittig – 1978)

1983

  • Loi Roudy : Elle transpose cette directive et réaffirme le principe de l’égalité dans tout le champ professionnel (recrutement, rémunération, promotion ou formation). La loi institue également l’obligation pour les entreprises de produire un rapport annuel sur la situation comparée des femmes et des hommes dans l’entreprise (RSC).

1986

  • Circulaire légalisant l’emploi du féminin pour les noms de métier.

1990

  • Arrêt de la Cour de cassation condamnant le viol entre époux.

1992

  • Loi réprimant les violences conjugales, et loi sanctionnant le harcèlement sexuel au travail.
Monique Wittig publie : La Pensée straight, Balland

1999

2000

  • Réforme de la Constitution : la loi favorise l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.
  • Loi en faveur de la parité hommes/femmes en politique.

 

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BIBLIOGRAPHIE

  • « Déclaration des droits de la citoyenne » Olympe DE GOUGES – 1792
  • « L’émancipation de la femme ou le testament de la paria » Flora TRISTAN – 1845
  • « Le deuxième sexe » Simone DE BEAUVOIR – 1949 – Gallimard
  • « La cause des femmes » Gisèle HALIMI – 1973 – Grasset
  • « La libération de l’avortement. Chronologie des événements et des prises de position » Anne-Marie Devreux et Michèle Ferrand-Picard – 1982 Revue française de sociologie XXIII juillet-septembre
  • « Une histoire du MLAC» Monique Antoine – 1988 Le féminisme et ses enjeux, 27 femmes parlent – Edilig
  • « Libération des femmes : les années-mouvement » Françoise Picq – 1993 Seuil
  • « Masculin, féminin. 1) La pensée de la différence – 2) Dissoudre la hiérarchie» Françoise HÉRITIER – 1996 / 2002O. Jacob
  • « Le corps des femmes (1967-1980) » Clémentine Autain – 1997 – DEA d’histoire, université de Paris 8
  • « Écarts de salaire » Dominique MEURS et Sophie PONTIEUX – 2005 – La Découverte (avec extraits de « Femmes, genre et sociétés. L’état des savoirs » de Margaret MARUANI pages 256-264)
  • « Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ? » Catherine VIDAL – 2007 – Le pommier
  • « Le féminisme au masculin » Benoîte GROULT – 2010 – Le livre de poche
  • « La plus belle histoire des femmes » Françoise HÉRITIER, Michelle PERROT, Sylviane AGACINSKY – 2011

Bande dessinées

  • La voiture d’Instar de Pedro Riera et Nacho Casanova – Portrait d’une femme moderne au Yémen
  • Les choniques mauves de Catherine Feunteun aux editions Catpeopleprod – Roman graphique de 1950 à 2011 entre vécue, féminisme et lesbiannisme
  • Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh
  • « La vie d’Adèle » 
  • Princesse aime princesse de Lisa Mandel
  • Luchadoras de Peggy Adams – Sexicide et violences conjugales au nord mexique
  • Et toi quand est ce que tu t’y mets? de Véronique Cazot et Madeleine Martin – BD humoristique sur une femme en couple ne désirant pas avoir d’enfant
  • Toutes les BD de Chantal Montellier
  • BD sur Olympe de Gouges ou Kiki de Montparnasse de Catel et Bocquet

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