Les efFRONTé-e-s sont abasourdies de voir le gouvernement donner du crédit à des associations réactionnaires et anti-féministes comme « SOS papa ».
Ce vendredi 15 février, Serge Charnay a réalisé un happening à Nantes en grimpant sur une grue pour protester contre le fait d’avoir perdu le droit de visite de son fils. Fait rarissime, il avait perdu le droit de garde, le droit de visite et l’autorité parentale après avoir été condamné pour « soustraction d’enfant » à quatre mois de prison ferme. Le lendemain, un second individu, Nicolas Moreno, accusé de violences conjugales, imite son action.
Le Premier ministre a alors convaincu la Garde des sceaux et la Ministre déléguée à la famille de recevoir des associations de défense des droits des pères, dont « SOS papa ». Cette association est pourtant connue pour ses positions réactionnaires, sexistes et homophobes.
Les mères sont en effet majoritaires à avoir la garde des enfants en cas de séparation, mais les pères sont aussi majoritaires (80%) à ne pas la réclamer ! Le mouvement féministe défend évidemment l’idée d’un partage équitable des tâches ménagères, dont celles qui concernent l’éducation et les soins apportés aux enfants, mais nous nous opposons à l’instrumentalisation de ces luttes par les défenseurs du système patriarcal. Le patriarcat ne revendique pas le partage équitable des tâches, mais que les enfants appartiennent aux pères, les mères ayant la seule mission de les enfanter et de s’en occuper dans le foyer.
Les efFRONTé-e-s ont aussi découvert avec inquiétude les déclarations de Mme Taubira et de Mme bertinotti concernant une valorisation de la médiation pénale en cas de conflits familiaux. Les associations de lutte contre les violences faites aux femmes s’y opposent fermement, comme elles l’ont rappelé lors de la manifestation du 25 novembre 2012. Il nous semble inacceptable et dangereux d’essayer de réconcilier une femme battue avec la personne qu’elle accuse de l’avoir frappé !
Contact : Fatima-Ezzahra Benomar – 06 75 86 61 31
Les effronté·es 