CP : Assistanat sexuel, halte à la marchandisation de la sexualité !

Communiqué de Presse

Assistanat sexuel : halte à la marchandisation de la sexualité !

Les efFRONTé-e-s expriment leur totale opposition au projet de Jérôme Guedj, qui réfléchit à mettre en place un service public de « l’assistanat sexuel » via le Conseil général de l’Essonne.

Les « services d’accompagnement sexuel pour les personnes handicapées » menacent de pérenniser un droit à la sexualité auquel la société devrait donner une réponse marchande. L’assistanat sexuel existe d’ailleurs dans les pays réglementaristes de la prostitution où cet emploi est reconnu comme « prostitution spécialisée ». Au Danemark, en Allemagne, en suisse et aux Pays-Bas, se sont en grande majorité des femmes qui sont sollicitées pour offrir aux personnes handicapées des expériences sexuelles, à domicile ou en institution. La Norvège, pays exemplaire en matière de politique sur le handicap, n’a pas créé ce type de service.

En France, les défenseurs de « l’assistanat sexuel » demandent même une dérogation pénale pour ne pas risquer d’être incriminés pour proxénétisme. Il y a quelques jours, le CCN (Comité Consultatif National d’Ethique) a heureusement considéré qu’en matière de sexualité des personnes handicapées, il ne peut discerner quelque devoir et obligation de la part de la collectivité ou des individus en dehors de la facilitation des rencontres et de la vie sociale.

Dans une société qui légitime et banalise l’assistanat sexuel, de plus en plus infirmières et autres aides à domiciles risquent d’être sollicitées pour réaliser ces pratiques face à la détresse de leurs patients. Or l’un des acquis majeurs de la lutte des femmes pour leurs droits a été de ne plus être sexuellement corvéables dans le cadre de l’emploi. Une fois le droit à la sexualité pérennisée, cette revendication aura toute légitimité de s‘étendre à tous ceux qui souffrent de solitude, de vieillesse, de maladie, aux sortants de prison, aux grabataires sur leur lit d’hôpital qui pourront expliquer en quoi leur situation (sociale, économique, psychologique et autre) est un frein à une vie sexuelle autonome.

Les assistantEs sexuelLes resteront, quelque soit la façon dont on présente cette activité, des personnes sollicitées pour avoir des pratiques sexuelles avec des personnes qu’elles ne désirent pas. Cela s’appelle de la prostitution.

Contact : Fatima-Ezzahra Benomar 06 75 86 61 31

Jerome Guedj

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