8 Mars : insolence, impertinence, effronterie & intersectionnalité !

Communiqué de presse – Les effronté-es
8 mars 2023

8 Mars : insolence, impertinence, effronterie & intersectionnalité !

Après un grenelle, mille coups de coms, des mesures annoncées sans budget, des mensonges éhontés du gouvernement lorsque ces mesures EXISTENT DÉJÀ mais ne sont pas appliquées faute de moyens, la “Grande cause du [1er] quinquennat” semble définitivement morte et enterrée. Mais nous, non ! On ne lâchera jamais rien !

Pour un 8 mars intersectionnel ! Parce que lutter pour les droits des femmes ne doit pas nous faire oublier que le patriarcat opprime aussi les personnes LGBTQI+, soient les lesbiennes, gays, bi, pan, femmes et hommes trans, personnes queer, agenres, non-binaires, intersexes…

Tou-tes vivent des violences sexistes et sexuelles, tou-tes vivent les discriminations d’un système hétérosexiste et cisexiste, hétéronormatif et cisnormatif. C’est à nous, féministes matérialistes et intersectionnelles, d’exiger du gouvernement qu’il se mettre enfin à la tâche pour faire cesser les violences sexistes et sexuelles en commençant par mettre deux milliards sur la table, car rappelons que la France va investir 413 milliards d’euros dans son outil militaire entre 2024 et 2030, et que l’argent est où on veut bien le trouver.

Les 157 milliards d’aides aux entreprises du CAC 40 chaque année posent également question quand le gouvernement nous dit que le pays n’est pas en capacité de financer les retraites, sauf à demander toujours aux travailleur-euses de se sacrifier. Là encore, les premières touchées sont les femmes, mais aussi les personnes LBGTQI+, pour qui il est très difficile d’avoir une carrière complète entre discriminations à l’embauche, mise à la porte des jeunes, souvent forcé-es à travailler très tôt, or la réforme retraite retire des droits à celleux qui ont débuté leur vie de travail extrêmement jeunes.

Les femmes trans ne doivent pas être les grandes oubliées du 8 mars ! 

Nous devons également pousser le mouvement féministe à faire son autocritique : des courants transphobes existent au sein même du mouvement féministe. Leurs effets sont bien réels et les répercussions trop importantes pour qu’on se contente de toujours cibler l’extrême-droite traditionnelle ou le cyberharcèlement des haters masculinistes. Et si nous n’appellerons jamais à la violence contre des personnes, il est temps que le cadre unitaire, syndicats compris, se désolidarise de ces mouvances transphobes, et laissent toute la place qui est la leur aux associations et militantes trans !

Stop mères désenfantées !

Autre violence invisibilisée alors qu’extrêmement répandue : celle que vivent les mères désenfantées, qui ont dénoncé des violences sexuelles rapportées par leur enfant de la part du père, et qui se retrouvent accusées d’”aliénation parentale” – faux concept non scientifique dont les “experts judiciaires” usent et abusent – , puis privées de leur enfant, comme en attestent les rapports de la CIIVISE, Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants. 70% des plaintes pour violences sexuelles sur enfants sont classées sans suite !

Stop aux violences institutionnelles !

La justice doit cesser d’agir de manière discriminatoire envers les femmes, en les revictimisant, à rebours de la politique prioritaire de la France et des recommandations internationales ! Cela vaut aussi pour les femmes victimes de violences conjugales qui en viennent à tuer leur compagnon violent et à qui la légitime défense est SYSTÉMATIQUEMENT DÉNIÉE, comme pour Alexandra Richard parmi tant d’autres (elles sont une quinzaine sur les 220 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année), alors qu’une personne qui subit une effraction de nuit à son domicile est présumée en état de légitime défense si elle tue le visiteur…

La refonte de cette justice patriarcale passera par la pleine application de la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui prévoit la formation initiale et continue des magistrats, experts, policiers. Mais aussi par la création de tribunaux spéciaux dont un-e juge au moins devra venir du monde associatif de terrain, connaitre la victimologie, la traumatologie, l’accueil et la compréhension des victimes qui ont un psychotrauma, mais également lorsque ces victimes sont mises en cause, comme Alexandra Richard, qui reste une victime et que la justice n’a jamais traitée comme telle !

Alexandra a d’ailleurs déposé une requête contre la France auprès de la CEDH – cela fera l’objet d’un prochain communiqué.

Contact presse :
Claire Charlès : 07 60 36 38 29

CAGNOTTES POUR ALEXANDRA ET SARAH, MÈRE PRIVÉE DE SON FILS

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